Le repas des fauves, un huis clos croustillant...
Ça fait un petit
moment déjà que je n'ai pas pondu d'article sur un film. Non pas que j'ai cessé
d'en regarder mais parce que j'attendais de dégoter une autre perle dans la
lignée de nos dernières découvertes cinématographiques avant d'en parler ici
sur ce blog.
Cette perle est
française cette fois-ci ! Un truculent huis clos comme seuls les Jaoui-Bacri
ont su le faire à une époque sauf que celui-ci date de 1964.
Une fois n'est pas
coutume, le repas des fauves va d'abord sortir en film (tourné par Christian-Jaque et inspiré de la pièce de Vahé Katcha) et sera mis en scène avec succès des
années plus tard par Julien Sibre en 2010 au théâtre. Ceci-dit la pièce
n'égalera jamais en rien le jeu des acteurs et la qualité des dialogues du film
original.
Je planterai juste le
décor de cette comédie dramatique sans en donner le synopsis pour ne pas gâcher
l'effet de surprise pour ceux qui le découvriront pour la première fois: 1940
sous l'Occupation, plusieurs amis se retrouvent réunis pour un repas
d'anniversaire mais durant la fête, un attentat va avoir lieu dans la rue et
deux officiers allemands vont être blessés et abattus.
Durant les heures qui
vont suivre, certains évènements et tensions vont mettre en lumière les cœurs
et les véritables motivations de chacun et transformer cette réunion amicale en
un repas de fauves !
La brochette
d'acteurs y est excellente et le cynisme de Claude Rich qui campe un jeune
professeur de Philosophie est époustouflant. Voici d'ailleurs l'une de ses
inoubliables répliques : « la philo, mais c'est un cercle vicieux
dans un cul de sac, une éternelle controverse dans le néant ! » (No comment
!)
Sans parler du génial
Francis Blanche, qui suintant de calcul et de lâcheté dira sans sourciller:
« mais moi, j'ai collaboré bien avant la guerre ! »
Bref un film durant
lequel l'on s'ennuie pas une seule minute et qui nous montre combien le cœur
humain peut être mis à mal dès que la pression monte et à quel point parfois l'on peut se faire des illusions sur soi-même et sur les autres !
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