Si j’ai choisi d’écrire quelques lignes sur ce film d’Elia
Kazan, ce n'est pas seulement lié au fait que le très charmant Gregory Peck
tienne le premier rôle mais c'est aussi dû à l’originalité de l'angle de vue
pris par le réalisateur (voir ici le producteur).
Tourné en 1947, dans cette période florissante et
insouciante (ou presque) d’après-guerre, ce film nous brosse un tableau
caustique de cette Amérique libérale en devenir qui se trouve encore entâchée
par de nombreuses discriminations.
Gregory Peck joue ici le rôle d’un journaliste qui, après
qu’on lui ait demandé une série d’articles traitant de l’antisémitisme, va se
faire passer pour un juif pendant six mois dans la ville où il vient d’arriver,
afin de vivre de l'intérieur le sujet qu'il veut développer.
Il va très rapidement se heurter, non seulement à un
antisémitisme primaire et flagrant comme il en a toujours existé mais aussi, et
c’est ce qui rend ce film troublant, à des préjugés bien plus subtils qui se
cachent chez des gens bien pensants.
Ce journaliste verra alors sa vie bouleversée, lorsqu’il
découvrira que certaines personnes de son entourage ne sont finalement pas en
capacité d’agir et de se positionner face à ces discriminations dès lors que
leur réputation est en jeu.
Un film sur les préjugés certes mais un film surtout sur le
silence des gens biens !
Voici un extrait du film en VO pour les plus chanceux d'entre vous pour lesquels l'anglais n'a plus aucun secret mais le film est aussi sorti en France sous le titre du "Mur invisible".
Aucun commentaire:
Publier un commentaire